vendredi 2 novembre 2012

Voice Of The Unheard: Samedi 3 novembre : Farewell Poetry + OST

Voice Of The Unheard: Samedi 3 novembre : Farewell Poetry + OST: Samedi 3 novembre aux Lectures Aléatoires, vous avez rendez-vous pour une soirée post-rock haute en couleurs. En tête d'affiche, vous re...

dimanche 30 août 2009

Jazz In Marciac, impressions 2009 …

Non non, Coltrane n’était pas de la partie cette année, même si par moment, quelques embruns de liberté pouvaient suggérer sa présence spirituelle…
Cette édition 2009 fut assez furtive pour moi, à peine moins d’une dizaine de jours passés dans la jolie cité gersoise cette année, mais pas mal d’émotions. Déjà, tout a commencé le samedi premier jour de l’Août, retrouvailles au bureau des bénévoles voyages avec embrassades, sourires, évocation de l’année écoulée, quels concerts ? quels disques ? Les copines et les copains sont là, quelques petits nouveaux fort sympathiques, une charmante revenante, bref, belle entrée en matière. L’on m’indique, un peu gêné, que la veille, Sonny Rollins a carrément enflammé le chapiteau ! il avait bouffé du lion et son groupe aussi, ce qui rassurait suite à sa prestation de 2007, pour la 30° du festival, où là ce fut un peu mou du genou.

Samedi 1° Août

Pour moi, question musique, tout démarrait donc ce samedi soir, concerts très classiques avec tout d’abord la chanteuse Ann Hampton Callaway & The Barcelona Jazz Orchestra, voix certes assez agréable de la dame, un certain humour même, notamment dans son imitation de Billie Holiday et Sarah Vaughan, bonne maîtrise des standards du jazz, mais elle semblait être très devant et le groupe très derrière, pas effacé mais presque, orchestre pourtant mené par l’excellent Jean-Pierre Derouard à la batterie, belle frappe ferme et précise, limite funky par moment, nous l’avions vu en juin à Jazz & Blues Léognan, accompagner China Moses et nous nous étions régalés de son drumming. Puis ce fut le tour du Lincoln Center Jazz Orchestra featuring Wynton Marsalis, ça démarrait pas mal mais je dus zapper presque tout le concert pour cause de lever très tôt le lendemain matin (2h30 !) et pour la bonne cause, je devais rejoindre un ami chauffeur à Toulouse pour récupérer Sonny Rollins ( !!!) et son agent à leur hôtel pour participer à leur convoyage à l’aéroport de Blagnac. Quelle chance ! quelle rencontre ! Seulement quelques mots et sourires échangés avec un Sonny vieux sage, très aimable et courtois, un magnifique autographe, une belle poignée de main, bref, de quoi se consoler un peu de l’avoir loupé l’avant-veille.

Dimanche 2° Août

Ce soir là, spécial jazz-fusion-funk, …Tout d’abord un Sixun en grande forme et fêtant l’air de rien ses 25 ans de carrière. Depuis l’origine, ils sont six mais ne font qu’un et ça n’a pas changé. Le plus impressionnant est Paco Sery, batteur percu à la puissance et à la précision redoutables, Joe Zawinul qu’il accompagna plusieurs années le présentait toujours comme « le meilleur batteur du monde » et il ne se trompait pas, quel groove ! Précieuse alchimie entre cymbales d’or et peaux martelées au rouge plus une grosse caisse à la pulsation d’un énorme coeur, et puis une certaine poésie quand il quitta quelques instants sa batterie pour nous jouer une adorable mélodie enfantine avec ce petit lamellophone africain, la sanza (je me suis renseigné, on peut aussi dire likembé ou mbira, suivant les régions d’Afrique où ils sont joués). Pour parfaire le pacte percussif du groupe, il était assisté par un petit nouveau aux percussions, Stéphane Edouard, tout jeune et déjà très bon et inventif, on risque bien de reparler de lui.
Aux claviers, Jean-Pierre Como nous a enchanté par sa maîtrise de multiples claviers, un vrai sorcier des sons comme l’avait pu être Joe Zawinul (encore lui ?) dans Weather Report ou plus tard dans son Syndicate. Il s’est d’ailleurs bien plu à Marciac au point qu’il ne voulait plus en partir ! Pour enluminer le tout, on a eu droit à de très belles parties de guitares acoustiques et électriques de Louis Winsberg dont on connaît la curiosité et l’ampleur de jeu, véritable pilier du groupe lui aussi, tout comme le riche jeu gambadeur et alpiniste d’un Alain Debiossat plus classique aux saxes et à la flûte. Enfin, coup de chapeau à Michel Alibo, le funk c’est en grande partie lui qui l’inocule dans les veines de Sixun, a force de puissantes lignes de basses enslappées ! Une vraie épine dorsale. Ce soir là, il s’est dit que peut-être qu’un DVD sortirait de ce concert, souhaitons le ardemment !
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Sixun_au_festival_Jazz_in_Marciac/

La deuxième partie était un concert pour bassistes, énorme showcase qui réunissait trois générations de bassistes électriques, le groupe SMV : Stanley Clarke, Marcus Miller, Victor Vooten, accompagnés d’un claviériste, Federico Pena, et d’un batteur, Derico Watson. Show très démonstratif, on s’en doute, mais même sans être forcément client de ce genre, on ne pouvait pas y rester indifférent. L’histoire de la basse électrique jazz-fusion-funk était là, juste devant nous servie sur un plateau, avec un grand absent, Jaco Pastorius, mais eût-il aimé ce genre de représentation ? Rien n’est moins sur.
Nos trois gaillards ont souvent joué les trois ensembles, un soliste en alternance, il y a eu des hauts et des bas, Vooten le plus jeune est un virtuose et il n’a pas arrêté de monter au créneau, les connaisseurs disaient même qu’il se « retenait », qu’est ce que cela aurait été s’il s’était lâché ?? Marcus Miller on connaissait déjà à Marciac, il a donné là ce que beaucoup attendaient de lui, du groove hénaurme en veux-tu en voilà, du slap, ce son quand même! Il a même expérimenté de nouveaux sons proches d’une lead guitare en faisant des solos limite hendrixien, marrant et changeant, quant’à Stanley Clarke il était certes loin d’être ridicule en basse électrique, mais il les a tous bien calmés quand il s’est attaqué à un surperbe solo de contrebasse à l’archet au début, puis à main nue, un magnifique passage très développé et d’une grande diversité de climats, il s’en est même arraché un peu de peau des doigts. Sacré Stanley, je crois que c’est encore lui le boss. Le clavier et le batteur ont assuré honnêtement, derrière ces montagnes, difficile de faire trop d’éclats ! Presque vers la fin, Stanley a lancé son célèbre School Days, poils dressés sur les bras là, puis presque naturellement ils ont rendu hommage à leur frère, Michael Jackson, en y greffant un medley, dont le planétaire Beat It, beaucoup d’émotion dans le chapiteau où visiblement ça voulait se trémousser et où des milliers de jambes ne demandaient pas mieux que de faire la moonwalk sur les planches d’un danceflor improvisé. Dans l’après-midi, j’avais pu dire à Marcus l’avoir vu en live à Bordeaux en 1982 avec Miles Davis, « oouuh mais j’avais à peine plus de vingt !! » s’exclama-t-il en souriant, puis quelques plaisanteries suivirent. Très sympathique et facile d’approche, il ne fait pas sa star, jusqu’à bien tard dans la nuit après le concert, au sortir du backstage, il signait encore des autographes à ses fans, et il en a beaucoup !

Lundi 3 Août

Cuba fait toujours rêver, deux concerts très attendus ce soir là, tout d’abord celui de la grande Omara Portuondo, déjà venue et ovationnée à Marciac, elle est plutôt en forme pour ses presque 80 ans et son orchestre un tout petit peu à la peine derrière elle, mais ça assurait quand même pas si mal, le public était ravi et elle aussi donc ça baignait (enfin, dans la sueur surtout, quelle étuve !), et tout cela suivi de celui de l’Orquestra Buena Vista Social Club. Comme Omara, ils étaient déjà passés ici il n’y a pas si longtemps, avec Ibrahim Ferrer qui mourut quelques jours plus tard à La Havane. Séquence émotion bien sur. Chapiteau plein à craquer, rythmes fous, chaleur étouffante, mais avec tout le respect que j’ai pour cette musique et même si je n’en écoute qu’assez rarement, j’ai du m’abstenir et sortir pour prendre un gros bol d’air frais et, dans le plus grand des hasard, entrer dans une belle discussion avec un jeune ami bénévole chauffeur, à propos d’anthropologie sonore, sa spécialité, passionnant sujet, il m’a même convaincu de changer ma chaîne le coquin ! …

Mardi 4 Août

Très belle soirée pour ne pas dire LA soirée Marciac 2009. Deux artistes, beaux oiseaux libres habitués des grandes altitudes.
Jan Garbarek, véritable gentleman, venait pour la première fois à Marciac, il est l’un des piliers de la maison ECM , depuis près de 40 ans ! Ce qui frappe, c’est la pureté du son, les multiples directions suivies en voyageur sonore insatiable, sans oublier ses racines norvégiennes que sa voix cuivrée préserve toujours, et la rare qualité des musiciens auxquels il s’est associé. De ses débuts presque jazz-rock avec de prestigieux compagnons comme Terje Rypdal, Arild Andersen, Jon Christensen, Bobo Stenson, Ebehard Weber, en passant par des expériences plus avant-gardistes, notamment avec Keith Jarrett, John Abercrombie, Bill Frisell, Miroslav Vitous, Peter Erskine, pour atteindre des rives world avec Nana Vasconcelos, Usta Fateh Ali Khan, Anouar Brahem, il n’a cessé de défricher et cela continue toujours.
Ce soir là, il était , accompagné du fidèle Rainer Brüninghaus aux claviers, gardien de la jazzité, d’un jeune et excellent bassiste brésilien Yuri Daniel, belles lignes de basse teintées de moderne fusion, et de l’époustouflant Trilok Gurtu aux percussions. Au fil du temps, tout est devenu plus serein et méditatif chez Jan Garbarek, les morceaux sont de longues suites où tout s’accorde en une douce harmonie, on vole haut, on voyage loin, le groupe de ce soir fut très cohérent ne formant qu’un. Les saxes de Jan, avaient comme toujours la pureté d’une voix qui s’élève bien haut avec par moment des réminiscences folkloriques, impossible de ne pas penser alors à la beauté de la Norvège. Les comparses, Rainer, peut-être plus intéressant au piano qu’à ses claviers électroniques, chacun voit (son) midi à sa porte et Yuri, fin et délicat, collaient au maître de cérémonie et au jeu de l’invité de marque venu de si loin, Trilok Gurtu, qui nous a littéralement enchanté par son inventivité, de la batterie aux tablas, en passant par tout un attirail aussi génial que dérisoire, nombreux sont les délicieux contes dont il s’est confié à nous ce soir là. En particulier quand à un moment il s’est lancé dans une folle improvisation, utilisant tout ce qui lui tombait sous la main pour finir en percutant à l’aide d’un petit maillet d’une main et presque imperceptiblement un seau de métal rempli d’eau, puis de l’autre main, tenant une ficelle au bout de laquelle pendait un petit disque de bronze qu’il percutait aussi et le plongeait dans l’eau tout doucement, en en modifiant ainsi le son. Remarquable ! C’est ce moment là que choisit Jan Garbarek pour réapparaître comme par magie en jouant d’une longue flûte de bois, probablement très ancienne, et offrant un chant proche de l’oiseau qui semblait naturellement dialoguer avec Trilok Gurtu . Instant rare et précieux, c’était presque irréel, un enchantement. Le public leur fit plusieurs standing ovations, quelques morceaux suivirent et le rappel, la partie était gagnée. Vivement qu’ils reviennent, ils nous manquent déjà.

C’est dans une certaine logique sonore que le concert du Charles Lloyd Quartet fit suite. Lui est déjà venu plusieurs fois à Marciac et on ne le présente plus. Il est lui aussi un membre éminent de la famille ECM depuis presque 20 ans et y a enregistré des albums magnifiques. De Charles Lloyd, prestigieux coltranien, l’on ne peut oublier le magnifique live à Monterey, Forest Flower, nous étions en Septembre 1966, il faisait sûrement beau comme en témoignent les luisantes lunettes qu’il porte, sur la pochette, orientées plein ciel, plein sons, plein futur dirait-on, magnifique photo. Il y avait autour de lui de petits géants en herbe, Keith Jarrett, Jack DeJohnette, Cecil Mc Bee, bientôt remplacé par Ron Mc Clure, un quartet explosif de jeunesse et de modernité. Et déjà, ses vastes phrases généreuses et visionnaires, l’impression de liberté et d’espace, l’ajout de sonorités d’ailleurs, changeaient quelque peu le jazz pour le rendre plus universel, le succès de sa musique d’alors, et de cet album en particulier, toucha jusqu’à la jeune génération rock, qui se sentait attirée par la fraîcheur des sons et du verbe, par le voyage et par l’absence d’étiquette imposée. Un autre superbe live du quartet, Love-In, suivra peu de temps après, enregistré au Fillmore de San Francisco, l’un des temples rock de la Californie. A cette période, Charles Lloyd ira même jusqu’à jouer dans un festival en URSS, et chacun sait que jouer presque libertaire là-bas, à cette époque, c’était loin d’être gagné.
Le quartet de ce soir n’était pas si éloigné de celui de 1967, même souffle, même puissance, même envie. Charles Lloyd, à la flûte et au saxophone, était entouré de jeunes loups, qui écriront probablement eux aussi l’histoire du futur, on sentait bien qu’ils étaient là pour faire bien plus qu’assister leur maître, créer, vivre et peindre en même temps que lui la magnifique toile d’un soir. Jason Moran (piano), Reuben Rodgers (contrebasse) et Eric Harland (batterie) ont été épatants de novation, de prises d’initiative, raconteurs de petites histoires, pas un moment faible et universalité du chant collectif, le jazz est si loin… Charles Lloyd avait magnifiquement démarré le concert à la flûte par l’une de ces entrées en matière dont il a le secret, à la fois ample et émouvante. Quelle élégance ! Le reste du concert s’est déroulé avec majesté et hauteur, en alternance de climats tempérés et de passages d’humeurs plus urgentes. Un peu comme les belles vagues du pacifique qu’il faut savoir prendre au bon moment. Au plan des interactions entre ces quatre, j’ai quelquefois même pensé au fabuleux quartet actuel de Wayne Shorter. Tout est allé si vite ! Probablement là aussi l’un des grands moments de cette édition.

Mercredi 5 Août

Marciac aime bien les pianistes, en solo, en duo, en trio, surtout, et même en quartet. On a eu droit aux deux formules ce soir là.
Pour ouvrir le bal aux sourires d’ivoire, le tout nouveau trio de Jacky Terrasson, un habitué de Marciac, la dernière fois, ce fut en duo avec Michel Portal en 2007. Jacky donne toujours l’impression d’être un éternel étudiant décontracté, toujours en recherche de blague à faire, sourire narquois rivé aux lèvres, coiffure limite afro cette année, et franche amabilité. Tout cela se retrouve dans son jeu qui reste, soit dit en passant et parmi les « moyennement anciens », l’un des plus croustillants et original qui se puisse trouver. Cette habitude qu’il a de prendre des standards ou même des compos perso et de chaque fois les retravailler, les tournebouler pour les offrir neuves et fraîches, cette envie permanente de tout remettre en question et de dépoussiérer les vieilles rombières flétries, c’est tout lui ça, cette année il s’est même aventuré dans le ventre gargouillant de son beau piano pour en extirper des sons bizarres en en percutant les boiseries et les cordes, presque à la manière de certain(e)s avant-gardistes. Un régal de le voir faire ça. C’est vraiment un pianiste de haut vol dont on garde l’impression qu’il peut et sait tout faire. Il n’est pour cela que de voir ses expériences passées. Pour l’aider dans ses nouveaux jeux, il s’est associés à deux jeunes musiciens américains dont on dit le plus grand bien ces temps-ci, Ben Williams à la contrebasse et Jamire Williams à la batterie, ces deux se sont entendus comme larrons en foire pour apporter à ce trio la touche actuelle, voire limite rock, pour le faire pétiller gambader et exploser en un beau groove tout neuf qui n’a pas fini de réveiller et de passionner les fans de ce genre de jazz qui avance. A suivre donc !
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Jacky_Terrasson_au_festival_Jazz_in_Marciac/

La dernière fois qu’Ahmad Jamal est venu à Marciac, c’était également en 2007, mais en trio. Ce soir, il y a en plus Manolo Badrena (ex. Weather Report) aux percussions et Kenny Washington à la batterie, en remplacement de Idris Muhammad, et bien sur le fidèle James Cammack à la contrebasse. Celui-ci que je questionnais sur l’absence de son ami Idris me rassura sur sa santé : « il va très bien ! », et il se lança dans un portrait magnifique de lui, disant que c’est un vrai poète, un écrivain de superbes histoires avec ses cymbales et ses peaux, le qualifiant de musicien complet et universel, et non point de simple « jazzman », l’on en vint à ce que toute étiquette devrait être abolie pour ne plus parler que de musique, musique de la planète.
On ne va pas se lancer dans une description détaillée d’un concert de Ahmad Jamal car tout a déjà été dit, et bien mieux que ce le sera ici. Simplement, d’avoir vu Ahmad Jamal en concert, ou de l’avoir un jour écouté, l’on garde le souvenir d’un homme d’une élégance rare, tant en son apparence de prince discret qu’en les myriades de sons précieux et parfaitement contrôlés, qu’il agence, développe en de majestueuses accélérations et peut clore en l’instant, avec la douce précision d’un magicien. Très attentif à tout et à tous, tantôt il s’assied en biais, regardant ses musiciens, puis il se lève brusquement. Quelque chose d’une chorégraphie. L’animal « groupe » est chaque soir dompté, mais il est toujours laissé à la limite de l’échappée. Ahmad Jamal est un alchimiste des sons comme des silences, ce pourquoi sûrement Miles Davis l’appréciait. Il porte la musique jazz au rang du diamant impeccablement ciselé mais jamais en une perfection, pour se garder le plaisir d’y tendre sans jamais l’atteindre, comme une course infinie vers l’horizon. Avec ses comparses, tout particulièrement excellents ce soir (quelle bonne idée l’apport des percussions de Manolo Badrena !), il a su faire qu’une magie collective se crée à chaque instant. Ses musiciens sont ses frères et ont répondu à la moindre sollicitation d’accompagnement discret et en forme épousée, comme ils se sont sentis mobilisés en réflexe presque inconscient de devoir combler tout silence laissé vacant à dessein par leur chef. Le concert de ce soir à, comme bien d’autres, tenu du petit miracle, l’on savait ce que ça pourrait donner mais l’on ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Ahmad, le Magicien.

A suivre (j'éditerai au fur et à mesure des ajouts...)

jeudi 20 août 2009

Dave Holland Quartet - Conference Of The Birds












Cette année encore nous avons eu la chance de retrouver Dave Holland à Jazz In Marciac. Il était l'un des deux prestigieux invités de Jim Hall, l'autre étant Kenny Baron. Superbe soirée, des sons de lumière et de bois précieux, des clins d'yeux perçants entre ces géants, une sorte d'universalité dans leurs accords et cette délicieuse harmonie.

L'année passée, c'est Herbie Hancock qu'il accompagnait, dans un style plus groove et très charnel.

Dave Holland avait rejoint tout jeune Miles Davis dès le début des années 70, pour participer à ces bacchanales électriques qui tracèrent les voies brulantes de ce que l'on appelait alors le jazz-rock. Souvenons nous de lui accompagnant le maître dans les magnifiques 38 minutes du live Isle Of Wight.

Peu de temps après, il enregistra à New York en 1972, pour ECM, l'album Conference Of The Birds, une petite merveille de jazz moderne dont la fraîcheur est encore intacte aujourd'hui. Les oiseaux étaient Sam Rivers et Anthony Braxton, soutenus dans leurs envols fulgurants par Dave Holland et Barry Altschull. J'avais envie de parler de cet album car c'est le seul que j'avais emporté de lui, mais il a en enregistré tant d'autres et dans d'aussi princières altitudes !

Respect à lui. Cet homme est un gentleman du son.

dom's